vendredi 29 juin 2007

Le localisme en question

L'édition du 26 juin 2006 du célèbre quotidien "Le Monde" a mis la communauté universitaire en émoi. Deux enseignants-chercheurs (F. Clément et O. Godechot) livrent un jugement acerbe sur les modalités de recrutement des maîtres de conférences, le taxant de "foire à l'embauche" pour l'un et de "clientélisme" pour l'autre.

Cette question, censée s'inscrire sur la question de l'autonomie des universités, pose en réalité la question du localisme du recrutement et uniquement celle-ci. Certes le document de travail publié sur le site du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/actu/index.htm) modifie sensiblement la répartition des compétences des organes de l'université dans la procédure de recrutement. Mais il ne semble pas que le rôle de la commission de spécialistes en soit fondamentalement changé. Ce que visent ces auteurs, c'est la question des critères pris en compte par cette commission pour retenir tel candidat et écarter tel autre. Sur ce point, ils se prononcent clairement contre le localisme.

Toutefois, la tendance qu'ont les facultés à recruter leurs docteurs est également défendue, même si cette opinion peine parfois à se faire entendre (pour un plaidoyer en faveur du localisme, voir legizmoblog.blogspot.com). Les sections 01 et 02 du CNU fournissent, à mon humble avis, une source de réflexion privilégiée dans la mesure où le recrutement des maîtres de conférences se fait par une procédure favorisant le localisme, tandis que celui des professeurs lui est plus hostile. Que démontrent les expériences ? Les facultés fonctionnent-elles mieux ou moins bien en recrutant leurs docteurs ?

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